mardi 27 mai 2008

La Semaine de l'Océan du 2 au 8 juin


Proposée à l’occasion du Sommet de Rio, « la journée mondiale des océans » est célébrée le 8 juin. Il s’agit de mettre en lumière l’impact des actions de l’homme sur les océans et de montrer la dégradation de la biodiversité de nos fonds marins.

Plusieurs actions seront menées cette année à la Réunion du 2 au 8 juin 2008, au sein donc d'une Semaine de l'Océan. L’association Lions club Perle Australe a oeuvré avec l’aide de nombreux partenaires à l’organisation de plusieurs actions, de Saint-Pierre à Sainte-Suzanne! Le programme complet est disponible ici.

Au Port, le programme est consacré aux RESSOURCES HALIEUTIQUES ET ENERGIES NOUVELLES. Le CRPMEM est associé à l'événement « Les récifs artificiels et les DCP », avec une exposition commentée, des maquettes, des prototypes exposés et un film d'animation, en partenariat avec EDF.

Pour l'occasion, le "Journal de l'Ile de la Réunion" (JIR) a publié un hors-série où est présenté le projet CORAIL REUNION: vous pouvez consulter l'article sur Clicanoo, le site internet du JIR.

dimanche 18 mai 2008

Des récifs artificiels très anthropiques!

Ci-après un article tiré de Courrier International, sur un projet de récifs artificiels conçus à partir de matériaux non encore disponibles à La Réunion...Une solution efficace mais sans doute peu applicable localement, on ne coule pas n'importe quoi dans les eaux réunionnaises...peut-être dans quelques (dizaines d') années, avec les premières rames du Tram-Train rendues obsolètes? ;-)

Le métro de New York, c’est bon pour les moules

Un à un, les wagons de métro sont déposés au fond de la mer. A 16 milles nautiques au large de l’Indian River Inlet et à 2,50 m sous la surface de l’océan, le chantier va bon train. Acheminés par barges, les wagons au rancart rejoignent les 666 premiers wagons amassés sous les flots et contribuent à transformer le fond marin désert en une oasis luxuriante, tapissée d’algues, de moules bleues et d’éponges ; les rames grouillent de bars et de tautogues noirs.
“C’est une résidence de luxe pour poissons”, explique au New York Times Jeff Tinsman, qui dirige le programme de récif artificiel du Département des ressources na­turelles et du contrôle de l’environnement du Delaware. Le récif Redbird – du nom des rames du métro de New York – accueille aujourd’hui plus de 10 000 expéditions de pêche à la ligne par an, contre moins de 300 en 1997. La quantité de produits de la mer au mètre carré y a été multipliée par 400 en sept ans.
Pêcheurs amateurs et professionnels se bousculent au-dessus du récif ; les lignes ne cessent de se prendre dans les casiers. L’Etat a dû demander aux autorités ma­ritimes d’interdire la zone aux gros pêcheurs professionnels. La place commence vraiment à manquer. Le cardeau d’été et le bar sont tellement à l’étroit que Jeff Tinsman cherche à accroître la capacité des lieux. Pas évident : voyant le succès du Delaware, les autres Etats réclament eux aussi ces wagons de métro fournis gratis par la ville de New York. Cette année, faute de rames, Jeff Tinsman a enrichi le récif d’un vieux remorqueur de 92 ans et d’un YOG-93, un remorqueur de la marine construit en 1945 pour l’invasion du Japon. Mais cinquante wagons de métro devraient arriver prochainement.
L’Etat de New York compte lui aussi construire un récif. Dès qu’il aura reçu l’autorisation des autorités maritimes, il récupérera toutes les vieilles rames. Les wagons ne quitteront donc plus l’Etat, qui économisera ainsi quelque 2 millions de dollars de transport. Avant l’arrêt des livraisons, la ville fera toutefois sans doute un geste en fournissant une centaine de rames au Delaware, au New Jersey, au Maryland et à la Virginie.
Le New Jersey, qui avait cessé de prendre des wagons de métro en 2003 pour des raisons environnementales, en a demandé 600 à la ville de New York le mois dernier.
L’American Littoral Society, une association de protection du littoral dont le siège est à Sandy Hook, préfère de loin les rochers naturels et les blocs, plus sûrs et beaucoup plus durables. “Mais c’est plus cher et nous sommes sensibles aux con­traintes budgétaires des Etats”, ajoutent les responsables.
Comme d’autres associations, l’American Littoral Society était opposée à l’usage des Redbird en raison de l’amiante présente (en faible quantité) dans la colle des parois et dans l’isolation des rames, préconisant l’usage des wagons en Inox, plus résistants et moins chargés en amiante. Les autorités régionales et fédérales ont cependant approuvé l’usage des vieilles rames. Selon elles, l’amiante ne constitue pas un risque pour la faune et la flore sous-marines : seule sa présence dans l’air est toxique pour l’homme.
Au cours des dernières années, les récifs artificiels ont attiré des poissons de haute mer, thons et maquereaux, qui y chassent de petites proies. Les bars affec­tionnent les wagons et les gros cardeaux s’installent dans la vase qui s’est déposée au-dessus des voitures, rapporte Jeff Tinsman. Le métro new-yorkais n’a pas le monopole des fonds sous-marins : automobiles, chars, réfrigérateurs, chariots de supermarché et ma­chines à laver accueillent eux aussi les poissons.

(Merci à Seb pour le doc!)
Et on en parle aussi ici (avec même des commentaires made in Réunion: le sujet passionne!)